1583 - Sibérie

Une équipe de reconnaissance envoyée par le Cosaque tristement célèbre Yermak (de son vrai nom Yermak Timofeyevitch) s'égara et manqua de mourir de faim avant d'être recueille in extremis par des indigènes d'une tribu asiatique. Dès qu'ils eurent retrouvé un peu de leur force, les Européens remercièrent la peuplade en s'autoproclamant seigneurs du village et s'y installèrent pour l'hiver afin de préparer l'arrivée de Yermak. Après avoir festoyer plusieurs semaines en épuisant les réserves de nourriture des villageois, les Cosaques s'occupèrent de ces derniers comme il convenait. Lors d'un acte innomable de cannibalisme aggravé, 13 personnes furent dévorées et les autres s'enfuirent de justesse dans les colinnes. Cette nouvelle source de nourriture ne dura qu'une semaine. De désespoir, les Cosaques se tournèrent vers le cimetière local, là où les températures glaciales concervaient les corps très longtemps. Le premier cadavre exhumé était celui d'une jeune femme d'une vingtaine d'année enterrée les mains liées et la bouche baillonée. Une fois décongelée, la morte réssucita aussitôt. Les Cosaques en furent évidement stupéfaits. Désireux d'apprendre comment elle avait réussi pareil prodige, ils lui ôtèrent son bâillon ; la jeune femme mordit aussitôt l'un d'entre eux à la main. Aussi ignorants que brutaux, les Cosaques la firent rôtiret la dévorèrent. Seuls deux s'en abstinrent : le guerrier blessé (ses camardes estimaient qu'il ne fallait pas gâcher la nourriture en la donnant aux mourants) et un homme profondément superstitieux qui jugeait la viande comme maudite. D'une certaine manière, il avait raison. Tous ceux qui mangèrent la chair du zombie moururent dans la nuit. Quant au blessé, ils expira au matin.

L'unique survivant tenta de brûler les corps. Alors qu'il préparait un bûcher funéraire, le cadavre mordu ressucita à son tour. Le cosaque paniqué s'enfuit alors à travers le steppe, traqué de près par ce zombie tout frais. Au bout d'une heure de poursuite, le zombie finit par geler sur place. Le Cosaque erra plusieurs jours avant d'être sauvé par une seconde équipe de reconnaissance envoyée par Yermak. Son récit fut transcrit par un historien russe, le père Pietro Georgiavich Vatutin. Le texte, interdit pendant plusieurs générations, resta conservé dans un monastère isolé sur les îles Valaan au beau milieu du lac Ladoga. Sa traduction en anglais commence à peine. On ignore tout du destin des villageois asiatiques ainsi que de leur véritable identité. Le génocide consécutif perpétré par Yermak sur ces gens n'a laissé que peu de survivants. D'un point de vue strictement scientifique, ce récit est le premier du genre à décrire le gel d'un zombie.



02/12/2011
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